Le défi écologique s’affirme comme un défi urbain. Si la ville produit un grand nombre des nuisances – émissions de CO2, pollution de l’air, gaspillage … –, elle concentre aussi une grande partie des solutions. A la ville impersonnelle des Trente Glorieuses, succède la ville intelligente, harmonieuse et flexible, qui profite des NTIC. S’agit-il d’une vision réaliste ou d’un nouveau mirage ?
Prometteuse, cette révolution urbaine se heurte à des obstacles. La valorisation des innovations énergétiques prend du temps, ce qui peut dissuader les investisseurs privés. L’exploitation du big data inquiète les entreprises soucieuses de protéger leurs données, et les individus qui y voient une intrusion dans leur vie quotidienne. Même si les batteries au lithium et à l’hydrogène solide offrent des solutions, le manque de capacité de stockage freine le développement des énergies renouvelables. De son côté, l’inertie du patrimoine immobilier français retarde la construction de bâtiments intelligents, dont les surcoûts varient. Malgré tout, les métropoles multiplient les initiatives, se changent en laboratoires. Pour les financer, elles ont recours à plusieurs outils : conventions d’expérimentation, partenariats d’innovation, cofinancement public, crowdfunding…