En 2030, la France comptera 20 millions de seniors, soit un tiers de sa population. Le nombre de personnes autonomes âgées de plus de 85 ans augmentera, quant à lui, d’1,5 million. Ces évolutions, qui sont des conséquences positives des progrès de la médecine, n’en constituent pas moins un formidable défi pour notre société. Comment s’y préparer ?
Le projet de loi pour l’adaptation de la société au vieillissement, adopté en première lecture le 17 septembre dernier à l’Assemblée nationale, tient compte de l’ensemble de ces problématiques. Son objectif ? Prévenir les conséquences de la perte d’autonomie, tout en développant de nouvelles activités économiques. D’ici 2020, l’économie du vieillissement, ou silver economie, pourrait représenter un chiffre d’affaires de 130 milliards d’euros, 300 000 emplois et 0,25 point de croissance. Déjà, de nombreuses innovations ont été mises au point pour répondre aux besoins des personnes âgées : vêtements antidouleur, semelles intelligentes, jeux vidéo stimulant la mémoire, tablettes au fonctionnement simplifié.
Longtemps considérée comme un frein à la compétitivité, la vieillesse s’impose désormais comme une richesse. À tel point que certains y voient l’occasion pour notre société de s’orienter vers un nouveau modèle fondé sur le partage, la sobriété et l’attention aux autres.