Longtemps considérés comme une source de nuisances, les déchets suscitent aujourd’hui l’intérêt des chercheurs, des industriels et des pouvoirs publics. A tel point que certains se demandent si le temps n’est pas venu de transformer un problème en une multitude de solutions.
Face à cette situation, les pouvoirs publics, les élus et les entreprises s’organisent. Depuis la fin de l’année 2012, les collectivités locales en charge des ordures ménagères ont adopté un programme local de prévention. D’après l’Ademe, les entreprises peuvent réduire leur production de déchets de 10% et leur facture de 14%, en adoptant une stratégie d’achat durable et en mobilisant leurs salariés autour d’un projet fédérateur. Des déchets spéciaux, comme les résidus d’hydrocarbures, les solvants ou les effluents de l’industrie chimique, seront bientôt traités par une plate-forme européenne commune. D’après le cabinet McKinsey, la valorisation des déchets pourrait générer 540 milliards d’euros d’économie.
Il apparaît néanmoins urgent de revoir l’ensemble de nos processus de production. Le gouvernement présentera dans ce but un projet de loi-cadre sur l’économie circulaire. Une réflexion sur la mise en place d’une taxation plus incitative, tenant compte de la production réelle de déchets pour chaque foyer, semble nécessaire. Si elle s’accompagne de mesures de réduction des déchets à la source, elle peut se traduire par une baisse de la facture à la charge de l’usager de 5% à 15%. Dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources, nos poubelles n’ont pas fini de nous étonner !